l'enseignement ou le désastre
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l'enseignement ou le désastre
Que dire du système de l’éducation nationale, si ce n’est que
tout est à revoir! Les participants à la conférence-débat organisée mardi 15
janvier au centre Links à la faculté de droit de Casablanca, autour du thème
«L’école marocaine face aux défis de l’efficacité et de la qualité», l’ont bien
constaté.
Et en premier lieu le ministre de l’Education nationale, Ahmed
Akhchichine. Pour sa première sortie publique depuis la prise de ses fonctions,
Akhchichine a animé la conférence et a présenté des chiffres et des constats qui
ont eu l’effet d’un électrochoc sur l’auditoire. Et pour cause, le bilan de la
réforme initiée en 1999, et pilotée par la Cosef (Commission spéciale Education
et formation), est désolant. Il est vrai que certaines réalisations ont été
notées, comme la généralisation de l’accès à l’école, la décentralisation de la
gestion du système, le renouvellement des contenus des programmes ou encore la
nouvelle architecture pédagogique mise en place. Mais l’essentiel de la réforme
reste à accomplir. D’après Akhchichine, même si l’accès à l’école a été
généralisé pour les tranches d’âge de 6 à 11 ans (jusqu’à 100% dans certaines
villes comme Casablanca, Rabat et Marrakech), les taux vont en s’amenuisant à
fur et à mesure que l’on avance dans les tranches d’âge. De 12 à 14 ans, par
exemple, le taux passe à 74,5%. De 15 à 17 ans à 48%, et de 19 à 23 ans à
seulement 12%. Alors que dans d’autres pays ce dernier taux est bien plus élevé.
Il est de 36% en Tunisie, de 24% en Algérie et de 43% en Europe. Ce qui est bien
sûr révélateur de dysfonctionnements liés au passage d’un niveau scolaire à un
autre, à relever et à traiter. Les chiffres liés à l’abandon et à l’échec
scolaires sont, pour leur part, assez inquiétants. Le taux «moyen» de
redoublement au primaire est de 13% (jusqu’à 20% dans certaines régions), de
plus de 16% au collège, et de 17% au lycée. Concernant l’abandon scolaire, le
constat est amer. Plus de 380.000 enfants ont quitté l’école avant l’âge de 15
ans en 2006. D’après le ministre, près de 40% des élèves ne terminent pas leurs
études primaires. Ce qui veut dire que des centaines de milliers d’enfants
restent livrés à eux mêmes durant des années, sans avoir aucun statut au sein de
la société. Dans les milieux ruraux, ces enfants sont en majorité exploités dans
des travaux agricoles non rémunérés.
Selon une étude menée dans le cadre
du programme «Enseignement pour tous», seuls 16% des élèves de la 4e année du
primaire maîtrisent les connaissances de base dans toutes les matières
enseignées. Cela veut dire que plus de 80% de ces élèves ne comprennent pas ce
qu’on leur enseigne! Dans certaines villes, ce taux est catastrophique. À Ifrane
par exemple, il n’est que de 0,7%. Cette même catégorie d’élèves à même été
classée dernière, par une étude internationale portant sur 25 pays (TIMSS 2003),
en mathématiques, et 24e en sciences. Les élèves du collège ont, quant à eux été
classés 40e, sur 45 pays testés. Plus de la moitié d’entre eux (sur un total de
3.000) n’ont pas obtenu la note de référence la plus basse. Une autre étude
(PIRLS 2006) a également fait état d’une «honte internationale». En lecture, les
élèves de 4e année du primaire sont classés 43e sur 45 pays traités. À peine un
quart d’entre eux a atteint le niveau minimum requis pour le test PIRLS. De quoi
donner des sueurs froides. Nos enfants seraient-ils des sous-doués? Certainement
pas. L’étude a pointé du doigt les enseignants.
Ces derniers sont à la
fois victimes et responsables de la défaillance du système. Ils ont été poussés
à intégrer un domaine d’activité pour lequel ils n’avaient au départ aucune
vocation, faute de mieux. Ils ont été par la suite mal formés, sous-payés et
donc pas du tout motivés. Cela se répercute forcément sur la qualité de
l’enseignement. D’où la nécessité de la mise en place d’un programme de
formation et de «remise à niveau» des enseignants. Même si l’opération risque de
coûter cher à l’Etat. En tout cas, la facture sera bien moindre que celle
engendrée par l’abandon scolaire au primaire, qui, à lui seul, coûte à l’État
une perte sèche de près de 2,2 milliards de DH. Quand on constate qu’une grande
partie des enseignants ne sait pas manipuler correctement un outil informatique,
et qu’une large proportion d’entre eux est de formation littéraire, mais donne
quand même des cours en mathématiques, on se rend compte de l’urgence des
actions à entreprendre.
Infrastructures désastreuses
L’état des
infrastructures d’accueil des élèves est littéralement désastreux. Près de 9.000
salles sont déclarées insalubres. Dans le milieu rural, plus de 60% des écoles
ne sont pas raccordées au réseau électrique, et plus de 75% ne sont pas
raccordées au réseau d’eau potable. Plus de 80% ne disposent pas de sanitaires.
Les besoins en collèges sont de l’ordre de 260 par an, alors qu’on en produit 90
actuellement. Résultat: des classes à plus de 40 élèves
tout est à revoir! Les participants à la conférence-débat organisée mardi 15
janvier au centre Links à la faculté de droit de Casablanca, autour du thème
«L’école marocaine face aux défis de l’efficacité et de la qualité», l’ont bien
constaté.
Et en premier lieu le ministre de l’Education nationale, Ahmed
Akhchichine. Pour sa première sortie publique depuis la prise de ses fonctions,
Akhchichine a animé la conférence et a présenté des chiffres et des constats qui
ont eu l’effet d’un électrochoc sur l’auditoire. Et pour cause, le bilan de la
réforme initiée en 1999, et pilotée par la Cosef (Commission spéciale Education
et formation), est désolant. Il est vrai que certaines réalisations ont été
notées, comme la généralisation de l’accès à l’école, la décentralisation de la
gestion du système, le renouvellement des contenus des programmes ou encore la
nouvelle architecture pédagogique mise en place. Mais l’essentiel de la réforme
reste à accomplir. D’après Akhchichine, même si l’accès à l’école a été
généralisé pour les tranches d’âge de 6 à 11 ans (jusqu’à 100% dans certaines
villes comme Casablanca, Rabat et Marrakech), les taux vont en s’amenuisant à
fur et à mesure que l’on avance dans les tranches d’âge. De 12 à 14 ans, par
exemple, le taux passe à 74,5%. De 15 à 17 ans à 48%, et de 19 à 23 ans à
seulement 12%. Alors que dans d’autres pays ce dernier taux est bien plus élevé.
Il est de 36% en Tunisie, de 24% en Algérie et de 43% en Europe. Ce qui est bien
sûr révélateur de dysfonctionnements liés au passage d’un niveau scolaire à un
autre, à relever et à traiter. Les chiffres liés à l’abandon et à l’échec
scolaires sont, pour leur part, assez inquiétants. Le taux «moyen» de
redoublement au primaire est de 13% (jusqu’à 20% dans certaines régions), de
plus de 16% au collège, et de 17% au lycée. Concernant l’abandon scolaire, le
constat est amer. Plus de 380.000 enfants ont quitté l’école avant l’âge de 15
ans en 2006. D’après le ministre, près de 40% des élèves ne terminent pas leurs
études primaires. Ce qui veut dire que des centaines de milliers d’enfants
restent livrés à eux mêmes durant des années, sans avoir aucun statut au sein de
la société. Dans les milieux ruraux, ces enfants sont en majorité exploités dans
des travaux agricoles non rémunérés.
Selon une étude menée dans le cadre
du programme «Enseignement pour tous», seuls 16% des élèves de la 4e année du
primaire maîtrisent les connaissances de base dans toutes les matières
enseignées. Cela veut dire que plus de 80% de ces élèves ne comprennent pas ce
qu’on leur enseigne! Dans certaines villes, ce taux est catastrophique. À Ifrane
par exemple, il n’est que de 0,7%. Cette même catégorie d’élèves à même été
classée dernière, par une étude internationale portant sur 25 pays (TIMSS 2003),
en mathématiques, et 24e en sciences. Les élèves du collège ont, quant à eux été
classés 40e, sur 45 pays testés. Plus de la moitié d’entre eux (sur un total de
3.000) n’ont pas obtenu la note de référence la plus basse. Une autre étude
(PIRLS 2006) a également fait état d’une «honte internationale». En lecture, les
élèves de 4e année du primaire sont classés 43e sur 45 pays traités. À peine un
quart d’entre eux a atteint le niveau minimum requis pour le test PIRLS. De quoi
donner des sueurs froides. Nos enfants seraient-ils des sous-doués? Certainement
pas. L’étude a pointé du doigt les enseignants.
Ces derniers sont à la
fois victimes et responsables de la défaillance du système. Ils ont été poussés
à intégrer un domaine d’activité pour lequel ils n’avaient au départ aucune
vocation, faute de mieux. Ils ont été par la suite mal formés, sous-payés et
donc pas du tout motivés. Cela se répercute forcément sur la qualité de
l’enseignement. D’où la nécessité de la mise en place d’un programme de
formation et de «remise à niveau» des enseignants. Même si l’opération risque de
coûter cher à l’Etat. En tout cas, la facture sera bien moindre que celle
engendrée par l’abandon scolaire au primaire, qui, à lui seul, coûte à l’État
une perte sèche de près de 2,2 milliards de DH. Quand on constate qu’une grande
partie des enseignants ne sait pas manipuler correctement un outil informatique,
et qu’une large proportion d’entre eux est de formation littéraire, mais donne
quand même des cours en mathématiques, on se rend compte de l’urgence des
actions à entreprendre.
Infrastructures désastreuses
L’état des
infrastructures d’accueil des élèves est littéralement désastreux. Près de 9.000
salles sont déclarées insalubres. Dans le milieu rural, plus de 60% des écoles
ne sont pas raccordées au réseau électrique, et plus de 75% ne sont pas
raccordées au réseau d’eau potable. Plus de 80% ne disposent pas de sanitaires.
Les besoins en collèges sont de l’ordre de 260 par an, alors qu’on en produit 90
actuellement. Résultat: des classes à plus de 40 élèves
amnay-
عدد الرسائل : 4
البلد : goulmima
العمل/الترفيه : enseignant
نشاط العضو :
علم بلادي :
الوظيفة :
تاريخ التسجيل : 21/10/2009
رد: l'enseignement ou le désastre
trop de problemes a envisager.
hamzaoui-
عدد الرسائل : 1
البلد : maroc
العمل/الترفيه : enseignement
نشاط العضو :
علم بلادي :
الوظيفة :
تاريخ التسجيل : 03/05/2013
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